Le timbre
Dans le cadre de notre série « Objets Intemporels » (initiée par les mappemondes et les paniers en osier, et plus récemment par la montre à gousset et les vinyles), nous allons aujourd’hui nous pencher sur un objet indispensable il y a encore quelques années, et qui continue à faire le bonheur des collectionneurs : le timbre.
Apparition du timbre
Le premier timbre à avoir été imprimé fut le Penny Black, le 1er mai 1840 au Royaume-Uni. Il révolutionne totalement le mode de fonctionnement du courrier. Avant le timbre, c’était au destinataire de s’acquitter d’une somme d’argent pour obtenir son courrier, l’expéditeur ne payait rien. Avec le timbre, c’est l’inverse. Ce premier timbre a été imprimé à 70 millions d’exemplaires, à l’effigie de la Reine Victoria.
Le timbre de 1840 à nos jours
Pour la France, il faudra attendre 1848 pour qu’un décret valide son utilisation sur le territoire. C’est la République, sous les traits de Cérès, qui a été choisi pour représenter ce premier timbre français.
Assez rapidement, la folie de la collection s’empare des utilisateurs, et c’est en 1864 qu’apparaît le terme “philatélie”, proposé par Georges Herpin.
La carte postale voit le jour en 1873. Au-delà du simple courrier, c’est réellement l’envoi d’une photo accompagnée d’un message qui séduit. 8 millions de cartes postales sont envoyées chaque année à cette époque.
Cotes et valeur
Il faudra attendre 1896 pour que le premier catalogue de référence sur la philatélie soit publié, sous la houlette de Louis Yvert et Théodule Tellier. 5000 timbres sont répertoriés, avec leurs cotes (neuf ou utilisé) et leur origine.
En 1922, lors du Congrès Philatélique, sera créée la Fédération des Sociétés Philatéliques Françaises (FSPF), qui deviendra la Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP) en 1995.
Marianne fait son apparition sur nos timbres le 16 septembre 1944. Il fut imprimé à Londres sous l’impulsion du Général De Gaulle. Et en 2005, suite à un concours lancé par La Poste, ce sont les citoyens qui ont été amenés à dessiner leur propre timbre à l’effigie de Marianne. Le gagnant : Thierry Lamouche, première édition le 10 janvier 2005.
Critères de rareté d’un timbre
Contrairement aux idées reçues, un timbre ancien n’aura pas forcément une forte valeur marchande ou une forte cote. Bien souvent, les timbres plus anciens ont été imprimés dans des quantités astronomiques et la majeure partie des collectionneurs ont pu se les procurer sans problème. Mais parfois, certains timbres ne sont édités que dans de très petites quantités (les timbres commémoratifs, les timbres en licence de films également), ce qui peut rapidement faire grimper leur cote. Également, la provenance d’un timbre peut faire grimper sa cote rapidement, car il est plus difficile de se le procurer que ceux que l’on peut obtenir en France quotidiennement.
Enfin, l’état de conservation du timbre, son oblitération et la qualité de la dentelure peuvent faire s’envoler les prix et accroître la rareté du timbre. Il est donc important de conserver vos précieux sésames dans des conditions optimales.
Comment estimer la valeur d’un timbre
Le meilleur moyen de savoir si votre collection a une quelconque valeur est de se rapprocher d’associations ou de clubs de philatélistes près de chez vous. Entre passionnés, vous saurez vous comprendre et vos pairs pourront vous conseiller au mieux sur votre investissement. Ils pourront également vous aiguiller sur des spécialistes qui possèdent des pièces manquantes à votre collection, ou même procéder à des échanges. La liste des clubs et associations est disponible sur le site de la FFAP. Le site et la catalogue Yvert & Tellier pourront également vous aiguiller.
Au-delà de l’aspect financier, il est important de conserver la passion de la collection, de la recherche et des échanges entre philatélistes !
Et n’oubliez pas que vous pouvez trouver de petits trésors pour compléter votre collection de timbres au cours de l’une des 60 000 brocantes ayant lieu chaque année en France. Consultez notre agenda pour en savoir plus !
