chaises Tolix

La chaise Tolix : une icône du design industriel

La chaise Tolix : une icône malgré elle

La chaise Modèle A est devenue une icône du design industriel. Mais sa création n’a pas été le fruit d’une réflexion sur l’esthétisme. L’objectif de Xavier Pauchard était essentiellement technologique. Cela n’a pas empêcher la « Tolix » d’entrer dans les collections du Vitra Design Museum, du MoMa et du Centre Pompidou.

Une avancée technologique

Xavier Pauchard (1880-1948), couvreur zingueur de son métier fut l’un des précurseurs de la galvanisation en France. Ce procédé, permettant une protection contre la corrosion, consiste à recouvrir une pièce d’une couche de zinc. Entrepreneur visionnaire, X. Pauchard fonda une manufacture de meubles en tôle galvanisée près d’Autun., en Bourgogne. A l’époque ce type de meubles était très à la mode.
C’est en 1927 que Xavier Pauchard déposa le nom de Tolix. Inoxydables grâce au procédé de galvanisation, pratiques car empilables, les chaises Tolix ont connu un réel succès. Elles répondaient de plus au « prix réduit » nécessaire dans l’après-guerre.

Une ambassadrice française

Par son côté robuste et inoxydable, la Tolix s’est vite retrouvé partout ! Elles trouvèrent leur place dans les jardins, aux terrasses des cafés, en ateliers ou dans les hôpitaux.
Mais c’est à partir de son installation à bord du paquebot Normandie, en 1934, que la Tolix devint célèbre. C’est la chaise « A » qui est choisie pour être installée sur le fameux bateau. Elle fera même les cent trente-deux traversées du navire !

Une affaire de famille

De plus, Xavier Pauchard a régné sur son empire jusqu’à 1950. Il aura développé plusieurs modèles de sièges et développer une célèbre gamme enfant sous l’étiquette de « La Mouette ». Des collections complètes de tables, tabouret et fauteuils auront vu le jour sous sa houlette.
C’est son fils Jean qui reprend les rênes en 1950. A ce moment-là, l’entreprise est au plus haut. 80 ouvrier fabriquent près de 60 000 unités de la célèbre chaise « A » par an.
Malheureusement, la famille doit vendre l’entreprise en déclin en 2004.

Une irréductible gauloise

C’est Chantal Andriot qui décida, avec le concours de quelques anciens salariés, de relancer l’entreprise bourguignonne. C’est par passion pour la chaise emblématique qu’elle accepta de se lancer dans l’aventure.
Entourée d’une équipe de designers tels que Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï, plus connus sous le nom de Normal Studio, elle a su relancer et moderniser cette industrie bien de chez nous !
De plus, grâce à une stratégie de développement à l’international, l’entreprise a pu trouver sa place sur de nouveaux marchés. Aujourd’hui, la moitié du chiffre d’affaires de Tolix est réalisé à l’export. Et la moitié de ce CA est réalisé aux Etats Unis où la chaise Tolix connait un véritable succès. Succès qu’elle doit, d’ailleurs, au dénicheur de talents Sir Terence Conran, passionné par la marque française.

Un patrimoine français

En 2006, l’entreprise Tolix a reçu le label « Entreprise du patrimoine vivant », décerné par le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
Et pour couronner le tout, en 2010, la marque a réédité un indémodable : le petit fauteuil « La Mouette » avec une gamme complète destinée aux enfants.
N’hésitez pas à retrouver leurs produits sur leur site : www.tolix.fr ou à chiner des chaises A originales !

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